Durant l'été indien 2017, ce que n'en démentent pas les couleurs, ce tableau a été saisi depuis les hauts de Ribeauvillé, lors d'une ascension vers le Saint Ulrich. Savant alliage de lumière et de couleurs, cette lucarne sur la richesse d'un paysage nous interroge : la beauté n'est-elle qu'un ornement? La nature est ici domestiquée, vision presque médiévale de la culture ancestrale de la vigne. Les lignes épousent le relief et forment un chemin ondulant pour le regard, qui s'attarde sur les deux éléments complémentaires de l'image. Ces à-plat de couleurs ne seraient pas reniés par Manet, Gauguin ou Van Gogh. Celui-ci, en particulier, aurait su en tirer l'énergie et le mouvement pour rappeler, comme Delphine, que la nature a ses propres règles. Elle les rappelle ici par ses couleurs, affirmation temporelle que la nature est belle, que l'on soit là pour l'observer ou non et que cette beauté passe, à moins d'en saisir l'essence. Le cadrage choisi donne un sens de lecture à une composition morcelée, de par son sujet. Il met au centre, comme un rubis et une émeraude dans le chaton d'un anneau, un champ vert et un arbre rouge. La simplicité du paysage en devient touchante. Le panorama offre un angle idéal à la lumière, qui cisèle l'or des feuillages, enrichi par la profondeur et la vivacité des verts. Arbre rouge sur champ vert à chevrons d'or. L'écu rend hommage à la noblesse avec laquelle l'auteur traite ses sujets autant que ses spectateurs. Elle offre la beauté que son regard sait voir et la liberté de s'y promener pour notre œil comme pour nos pensées. En toute objectivité...
Durant l'été indien 2017, ce que n'en démentent pas les couleurs, ce tableau a été saisi depuis les hauts de Ribeauvillé, lors d'une ascension vers le Saint Ulrich.
RépondreSupprimerSavant alliage de lumière et de couleurs, cette lucarne sur la richesse d'un paysage nous interroge : la beauté n'est-elle qu'un ornement?
La nature est ici domestiquée, vision presque médiévale de la culture ancestrale de la vigne. Les lignes épousent le relief et forment un chemin ondulant pour le regard, qui s'attarde sur les deux éléments complémentaires de l'image.
Ces à-plat de couleurs ne seraient pas reniés par Manet, Gauguin ou Van Gogh. Celui-ci, en particulier, aurait su en tirer l'énergie et le mouvement pour rappeler, comme Delphine, que la nature a ses propres règles. Elle les rappelle ici par ses couleurs, affirmation temporelle que la nature est belle, que l'on soit là pour l'observer ou non et que cette beauté passe, à moins d'en saisir l'essence.
Le cadrage choisi donne un sens de lecture à une composition morcelée, de par son sujet.
Il met au centre, comme un rubis et une émeraude dans le chaton d'un anneau, un champ vert et un arbre rouge. La simplicité du paysage en devient touchante.
Le panorama offre un angle idéal à la lumière, qui cisèle l'or des feuillages, enrichi par la profondeur et la vivacité des verts.
Arbre rouge sur champ vert à chevrons d'or. L'écu rend hommage à la noblesse avec laquelle l'auteur traite ses sujets autant que ses spectateurs.
Elle offre la beauté que son regard sait voir et la liberté de s'y promener pour notre œil comme pour nos pensées.
En toute objectivité...