Tapi dans l’ombre, imperceptible,
rien ne permet de soupçonner ta présence,
Petit crustacé.
Discret, immobile, inoffensif, tu ne
bouges pas, sembles endormi.
A ton réveil, tu as faim.
Alors, tu commences à manger.
Il y a tout ce qu’il te faut autour
de toi.
Petit crustacé.
A ce régime, tu te mets à t’épanouir
Et ton petit monde ne te suffit plus.
Il te faut manger, encore et encore.
Petit crustacé.
Alors, tu manges, et peu à peu,
Tu te mets à dévorer.
Ne vois-tu donc pas que tu détruis
tout autour de toi ?
Peu importe, tu as faim.
Petit crustacé.
Petit, tu ne l’es plus tant que ça.
A mesure que tu grandis,
Tu dévastes ton environnement.
Tu étouffes tout,
La mer, bientôt, ne sera plus capable
De t’offrir ce dont tu as besoin,
De satisfaire ton appétit.
Petit crustacé.
Bientôt, tu n’auras plus rien à
manger.
Tu as tout dévoré, emporté par ta
gourmandise,
Par ton ivresse de croissance.
Petit crustacé.
Tu conduis ton monde à sa perte,
Et ton monde t’entraînera avec lui
dans sa chute.
Petit crustacé.
Saloperie de crabe.
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