Delphine a pris cette photographie à Bruxelles, à l'automne 2017 au cours d'un weekend passé, notamment, à découvrir la diversité architecturale de la capitale européenne. Cette diversité tient autant à la modernité résolue de la ville qu'à la passion de ses habitants pour l'art de bâtir. C'est un terrain de jeu rêvé pour notre artiste, qui aime à déceler les formes cachées qu'offre le réel au regard. Face à aussi concret qu'une galerie commerciale au cœur d'une cité internationale, comment témoigner de la déformation du réel que les lignes et les structures des bâtiments provoquent ?
De parallèles en perpendiculaires, grâce aux lignes aussi droites que leurs angles, on a capturé l'humanité dont on décèle à peine la présence dans le miroir inférieur, qui reflète quelques fenêtres à volets. En ce temple du commerce, les miroirs clinquants d'argent presque liquide, déforment les lignes et provoquent l'illusion de l'espace au delà des murs. Les cellules et leurs lumières artificielles se donnent la couleur de la chair, rassurante, embellie des strass des miroirs. Delphine a choisi de nous guider vers la liberté, offrant au regard de sauter de carré en carré, sur une marelle de néons et de béton, jusqu'aux cases "ciel". La clarté naturelle des nuages sur le bleu illuminé du ciel de Bruxelles, réputé pourtant si changeant, dévoile l'illusion et révèle le réel. Les miroirs ne parviennent pas à rendre justice à la beauté du ciel dans leurs reflets déformés.
Dans ses photographies d'architecture, Delphine possède un talent particulier à révéler au regard les formes dans les formes et à proposer une vision plus subtile du sujet saisi. Cadrée sur deux piliers centraux, en contre plongée, la ligne de fuite est interrompue par un grillage qui capture l’œil et le provoque à regarder au delà, à poursuivre sa course vers le ciel. Les colonnes et les traverses constituent de fausses fenêtres aux reflets déformés dont Delphine utilise l'illusion pour interroger notre regard. Les couleurs, ici porteuses de leurs lumières propres, offrent les pistes d'interprétation : le bas et le haut, l'artifice et le naturel, l'illusion et le réel...
Ce sont autant d'idées qui enrichissent le questionnement sur le but poursuivi par l'architecte dans son œuvre. Adaptation concrète de la forme à son utilité humaine, l'architecture n'est pas exempte de l'illusion qui déforme le réel et l'emprisonne parfois dans un pâle reflet de lui-même. La structure proposée par Delphine, par un jeu subtil de lignes et de lumières, déjoue les apparences et les artifices, sans nier toutefois la simple beauté du mirage. En toute objectivité...
Delphine a pris cette photographie à Bruxelles, à l'automne 2017 au cours d'un weekend passé, notamment, à découvrir la diversité architecturale de la capitale européenne.
RépondreSupprimerCette diversité tient autant à la modernité résolue de la ville qu'à la passion de ses habitants pour l'art de bâtir.
C'est un terrain de jeu rêvé pour notre artiste, qui aime à déceler les formes cachées qu'offre le réel au regard.
Face à aussi concret qu'une galerie commerciale au cœur d'une cité internationale, comment témoigner de la déformation du réel que les lignes et les structures des bâtiments provoquent ?
De parallèles en perpendiculaires, grâce aux lignes aussi droites que leurs angles, on a capturé l'humanité dont on décèle à peine la présence dans le miroir inférieur, qui reflète quelques fenêtres à volets.
En ce temple du commerce, les miroirs clinquants d'argent presque liquide, déforment les lignes et provoquent l'illusion de l'espace au delà des murs.
Les cellules et leurs lumières artificielles se donnent la couleur de la chair, rassurante, embellie des strass des miroirs.
Delphine a choisi de nous guider vers la liberté, offrant au regard de sauter de carré en carré, sur une marelle de néons et de béton, jusqu'aux cases "ciel".
La clarté naturelle des nuages sur le bleu illuminé du ciel de Bruxelles, réputé pourtant si changeant, dévoile l'illusion et révèle le réel. Les miroirs ne parviennent pas à rendre justice à la beauté du ciel dans leurs reflets déformés.
Dans ses photographies d'architecture, Delphine possède un talent particulier à révéler au regard les formes dans les formes et à proposer une vision plus subtile du sujet saisi.
Cadrée sur deux piliers centraux, en contre plongée, la ligne de fuite est interrompue par un grillage qui capture l’œil et le provoque à regarder au delà, à poursuivre sa course vers le ciel.
Les colonnes et les traverses constituent de fausses fenêtres aux reflets déformés dont Delphine utilise l'illusion pour interroger notre regard.
Les couleurs, ici porteuses de leurs lumières propres, offrent les pistes d'interprétation : le bas et le haut, l'artifice et le naturel, l'illusion et le réel...
Ce sont autant d'idées qui enrichissent le questionnement sur le but poursuivi par l'architecte dans son œuvre.
Adaptation concrète de la forme à son utilité humaine, l'architecture n'est pas exempte de l'illusion qui déforme le réel et l'emprisonne parfois dans un pâle reflet de lui-même.
La structure proposée par Delphine, par un jeu subtil de lignes et de lumières, déjoue les apparences et les artifices, sans nier toutefois la simple beauté du mirage.
En toute objectivité...