Ce n'est pas là, la sortie

Mais de l'autre côté, le soleil !


Commentaires

  1. Dans l'alcôve de pierres douces,
    Le soleil caresse ses rêves,
    Allongée sur un lit de mousse,
    En elle s'échauffe la sève.

    J'en ai assez d'être si sage,
    Je veux partir, je dois m'enfuir,
    Mais les barreaux de cette cage,
    Me sont impossible à détruire.

    Agile, sans peur, elle se faufile,
    Mais le maresque la retient,
    Noyée, sa vie tient à un fil,
    Dans la boue, rien ne la soutient.

    Habile, la voici hors de l'eau,
    S'accroche dans les branches et tombe,
    Disparu, le soleil pâlot,
    Cette forêt sera sa tombe.

    Gracile, elle louvoie et court,
    Et se défend contre les lianes,
    La vitesse est son seul recours,
    La voici héroïne, Diane.

    L’élan la transporte vers lui,
    Dardant ses rayons sur sa route,
    Dans ses yeux le bel astre luit,
    Efface en elle tous les doutes.

    Mais elle ne sent nulle chaleur,
    Dans cette lumière illusoire,
    Ni une fin à son malheur,
    Pas à pas, elle perd espoir.

    Alors pourquoi m’épuiserais-je,
    A poursuivre un soleil falot,
    Sans chaleur, froid comme la neige ?
    Chimère ! Mon espoir est à l’eau.

    Défaite elle tourne ses pieds,
    Et prend le chemin du retour,
    Bien résolue à le défier,
    Si son geôlier lui joue des tours.

    Elle craint les ronces qui griffent,
    L'eau froide, obscure du marais,
    Mais sous son regard attentif,
    Enfin le réel apparaît.

    Sa forêt chante, elle respire,
    Ses efforts l’ont débroussaillée,
    À l'ombre des arbres elle aspire,
    Aucun besoin de batailler.

    Son ruisseau étanche sa soif,
    L'onde la porte sans effort,
    De fleurs d'eau se fait une coiffe,
    La voici à l'orée du fort.

    A sa fenêtre nuls barreaux,
    La table est mise, le repas prêt.
    Pas de geôlier, ni de maraud.
    Juste l'Amour et ses apprêts.

    Dans son cœur rougeoie un soleil,
    c'est son grand courage et sa force,
    Chaleur à nulle autre pareil,
    Qui irradie sous son écorce.

    Point de prison qui la retienne,
    Sinon ses peurs ou sa tristesse,
    Par son choix, quoi qu'elle devienne,
    Sera toujours ma poétesse.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire